Toufik Abou-Haydar est d'origine libanaise et, à la suite de concours de circonstances, devient taxi pour nourrir sa famille, le temps de voir venir et de trouver le travail de ses rêves. Ses rêves tendent vers le cinéma, la littérature, la poésie...
Or, le provisoire s'installe car le métier de taxi a ses avantages : une certaine liberté, la possibilité de bien gagner sa vie si on s'en donne la peine, la surprise des clients hétéroclites, connus ou inconnus, qui se succèdent. Entre deux anecdotes farfelues, drames quotidiens ou souvenirs
personnels, il roule sur les airs de Sinatra ou tire un livre de sa boîte à
gants qui lui sert de bibliothèque. Il cite ses passages préférés chez
Italo Calvino, Joseph Conrad, Prosper Mérimée, Marguerite Duras, Marcel
Proust, Milan Kundera, Philippe Delerm, Albert Camus, Nathalie Sarraute,
Jacques Prévert...
La poésie s'invite chaque jour dans le regard qu'il porte sur les choses — comme la prose éphémère des bulletins météo de Joël Collado — et l'attention qu'il porte à ses passagers.
Ce sont les chroniques, depuis deux décennies, de ses courses dans les rues de Paris qu'il présente dans Confidences passagères ; le témoignage de l'habitacle habité — bien qu'un tantinet macho — d'un taxi comme on rêve d'en rencontrer plus souvent.
Éditions Max Milo, 2015, 192 pages.
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