À la manière de Sophie Calle qui crée un dispositif à partir de sa propre vie pour créer une œuvre d'art, ce ticket de métro est pour Brahim Metiba l'occasion de prendre le bus et de déambuler dans Paris, dans ses souvenirs et ses réflexions.
Dans Ma mère et moi, il s'agit du rapport avec la mère, si différente aussi, mais d'une autre manière que le père. Il y a beaucoup d'amour mais une incompréhension insurmontable. Par exemple, sa mère voudrait qu'il se marie, de préférence avec une musulmane, mais il est homosexuel et veut être heureux à sa façon. Il tente de communiquer avec elle en lui lisant Le livre de ma mère d'Albert Cohen.
De cette impossibilité de parler avec ses parents, de se comprendre mutuellement, de surmonter le fossé des générations, Brahim Metiba se tourne vers nous, lecteurs et fait œuvre.
Les textes de ces deux livres sont courts, trop courts : on suivrait encore longtemps le fil de cette écriture simple, précise, brillante.
Éditions du Mauconduit, 2015, 54 et 60 pages (un coffret réunit ces deux premiers livres, un troisième est à paraître en janvier 2017).
Les éditions du Mauconduit publient essentiellement des textes littéraires et des documents dans le registre de la mémoire et de la transmission (récits personnels, mémoires, autofiction...).
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