Antônio Xerxenesky (© Renato Parada) |
La couverture de F indique également : L'histoire de la femme qui devait tuer Orson Welles. En effet, c'est l'histoire d'Ana, une jeune Brésilienne, tueuse à gages, qui est chargée d'en finir avec le fameux réalisateur. Elle va trouver chez lui un double, un maître dans l'art de la manipulation, car elle excelle dans la mise en scène de ses crimes, les faisant passer pour de vrais accidents.
Pour elle, le crime parfait est une forme d'art.
Nous voilà donc embarqués dans le Brésil des années 80, pays d'origine de notre héroïne (et de l'auteur), au temps de la dictature militaire, puis dans le Paris des cinéphiles où, pour mieux connaître et approcher sa victime, Ana visionne tous les films d'Orson Welles, et enfin à Los Angeles — ville du cinéma hollywoodien — où elle se fait engager à ses côtés comme assistante.
Il est aussi question de musique pop des années 80, et notamment de Joy Division, New Order, Siouxsie and the Banshees... de quoi inspirer à l'auteur une liste de morceaux comme les éditions Asphalte aiment en accompagner leurs publications.
F est une ode à l'art, au cinéma, à la musique et, bien sûr, à la littérature. C'est une fiction, rien qu'une fiction, qui frictionne, qui frissonne et surtout qui fonctionne.
Éditions Asphalte, traduit du brésilien par Mélanie Fusaro, 2016, 240 pages.
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