© Hermance Triay |
Il s'agit donc d'un regard posé sur ce passé, une époque où l'immense succès de La première gorgée de bière n'avait pas encore éclaté et qui fait curieusement dire à l'auteur : "Je n'ai sans doute jamais été plus heureux que cette année-là". L'écrivain travaillait alors à son roman historique Autumn, sur les peintres préraphaélites, un sujet un peu éloigné de son écriture personnelle, alors que le journal lui permettait de l'exprimer librement. Ces notes portent en germe cette véritable nature. Il n'a ensuite plus tenu de journal.
Alors qu'il est souvent difficile de parler de bonheur, Philippe Delerm est passé maître en la matière et relève le défi de décrire les détails fugitifs de son quotidien familial, dans sa maison douillette avec jardin, même sous la pluie.
(...) pour moi un journal intime, ou littéraire (ou les deux), c'est d'abord l'occasion de fixer, de revivre des atmosphères. Y donner la couleur du temps qu'il fait me semble donc presque nécessaire.
Éditions du Seuil, 2016, 288 pages.
D'autres chroniques sur les livres de Philippe Delerm :
- Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long ;
- Elle marchait sur un fil ;
- Les eaux troubles du mojito et autres belles raisons d'habiter la terre.
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