L'autrice Colette Esmenjaud Glasman est elle-même psychologue et s'est formée pendant des années à ses côtés, puis a fondé avec elle l'École française de psychodrame. Elle a eu accès aux archives familiales et professionnelles d'Anne et a interrogé de nombreuses personnes qui l'ont connue, personnellement ou professionnellement.
C'est un travail très riche qui remonte aux ancêtres russes — arbre généalogique à l'appui — de celle qui est née Anna Eynoch et a inventé la psychogénéalogie. Elle a en effet porté un double nom d'emprunt (dont celui de son mari, malgré un mariage bref) et a toujours éludé certains épisodes dramatiques de sa propre vie, ce qui est étonnant pour quelqu'un qui a pointé les conséquences des non-dits et des secrets de famille. Mais son histoire était tellement incroyable qu'elle craignait qu'on ne la croie pas.
Bien évidemment, la biographie parle de son enfance, son arrivée en France, des relations houleuses avec sa mère, de ses études, de sa participation à la Résistance qui lui valut son nom d'Ancelin et de son long parcours professionnel, semé d'embûches et de persévérance...
C'est un récit captivant, détaillé et sans complaisance, de cette personnalité impulsive et passionnée.
Éditions Desclée de Brouwer, 2021, 486 pages, avec des photos.
Lire aussi ma chronique sur Le Plaisir de vivre d'Anne Ancelin Schützenberger.
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