On ne sait rien du narrateur, ni pourquoi il est venu s'isoler dans un hameau abandonné ni ce qu'il se passe aux alentours ni à quelle époque on se trouve, dans le passé proche (il y a des voitures) ou dans le futur. Il se passe des phénomènes de plus en plus déconcertants.
De chez lui, il aperçoit, à la nuit tombée, une petite lumière qui l'intrigue.
Il se renseigne dans d'autres villages où il rencontre des personnages plutôt bizarres qui lui donnent des explications pas moins étranges.
Petit à petit, se met en place un univers où le réalisme et le fantastique se côtoient.
La nature est omniprésente, végétale et animale, sauvage et féroce comme ces chiens effrayants des alentours.
Mais d'où vient cette persistante petite lumière ?
Je reste encore un long moment assis là. La lumière disparaît progressivement, tout ce monde végétal devient de plus en plus sombre devant mes yeux. De tous côtés commencent à se lever les cris des animaux nocturnes, invisibles dans le feuillage noir.
Pas un signe de vie humaine.
Excepté, quand l'obscurité se fait encore plus épaisse et que les premières étoiles commencent à paraître, de l'autre côté de cette étroite gorge abrupte, sur une partie plus plane de la ligne de crête, incurvée au milieu des bois comme une selle, chaque nuit, chaque nuit, toujours à la même heure, cette petite lumière qui s'allume soudain.
Cette fable touchante, au rythme lent malgré sa brièveté, tient en haleine et fait traverser des zones secrètes et sombres. Son univers et sa profondeur hantent longtemps.
Éditions Verdier, 2014, 124 pages (existe en poche).
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