Il nous parle d'un milieu qu'il connaît très bien et en parle admirablement : le théâtre et ses coulisses. Il y a le côté scène, en pleine lumière, l'espace de création, mais il y a aussi le côté sombre avec les questionnements, les angoisses des acteurs, la vraie vie hors des planches. La limite entre les deux côtés est parfois floue quand la vie devient un drame, quand la fiction vous prend à la gorge.
C'est l'histoire d'un comédien, talentueux et excessif, qui nous entraîne dans le tourbillon de ses passions que (presque) rien n'arrête.
Nous sommes happés par le flot de pensées, de paroles, d'actions... car tout le texte est à la première personne du singulier, ce Je d'acteur.
Tout est intense, sur le fil. Tout doit être intense, quitte à malmener les autres, les autres personnages et les lecteurs.
Inquiets, nous voudrions le sauver, le guider hors de ses mauvais pas, mais il nous échappe, toujours fuyant.
Comment en suis-je arrivé là ? C'est la question des hommes qui touchent le fond et sont surpris lorsque le fond se dérobe à nouveau sous leurs pieds. Art de la chute, art de la fuite.
Un texte d'une grande intensité, aussi lumineux que sombre.
Quidam éditeur, 2022, 216 pages.
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