Le roman de Laird Hunt, Dans la maison au cœur de la forêt profonde, est comme une forêt où l'on peut se perdre et se retrouver.
On peut y rencontrer bien des surprises, faire des rencontres avec des personnages et des animaux, braver des dangers, mais aussi trouver de la magie, de l'espérance, de l'étrange, du fantastique, du rêve...
On peut y traverser des épreuves, mais aussi y trouver refuge, comme dans un conte.
La forêt est le lieu de tous les mythes, de toutes les origines, dont les premiers hommes.
Et nous voilà plongés dans le labyrinthe de toutes ces possibilités, qui se superposent parfois, et où les identités des personnages deviennent floues, se transforment, évoluent.
Goody quitte sa maison pour aller cueillir des baies pour son mari et son fils. Des souvenirs lui reviennent de son enfance, de l'attitude de ses parents, de celle de son mari...
Est-ce qu'elle disparaît quelques heures, quelques semaines ou quelques années ?
Tout est possible dans ce roman mouvant, où rien n'est sûr, mais où l'on est tenu sur les traces de cette femme à qui on a interdit beaucoup de choses et qui cherche peut-être à s'en libérer. La magie opère.
Quand le jour commença à poindre, mon chemin semblait clair. Car en se levant, le bon soleil alluma une ligne au milieu du champ tout en longueur qui s'étendait devant moi et sembla frapper l'air au-dessus des arbres au loin, et le vaste monde au-delà, pour tout enflammer.
Actes Sud, traduit de l'américain par Anne-Laure Tissut, 2022, 224 pages.
Écouter l'auteur parler de la genèse de ce roman.
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