En effet, si le chemin est infesté de reptiles — dont la symbolique est bien plus positive en Orient —, une marche aussi longue, riche en péripéties agréables ou éprouvantes, marque forcément et opère un changement intérieur.
Son récit dessiné est sensible, émouvant, amusant parfois car elle n'hésite pas à se moquer d'elle-même.
On est content de partager à distance ses moments pénibles, notamment la fatigue, la tristesse, les longs sentiers escarpés ou cheminements le long des routes bitumées ou des tunnels.
Mais on l'envie lors des moments joyeux d'extase devant la beauté des paysages ou de magie des rencontres et des lieux.
En effet, elle nous fait part de ses échanges avec d'autres pèlerins.
Jusqu'ici, j'avais considéré ce pèlerinage comme un exploit à réaliser. Une quête. Trouver mon chemin, enchaîner les kilomètres ou braver la pluie était un défi...
Des habitants lui viennent parfois en aide, comme ce monsieur qui, ne la voyant pas arriver, est allé à sa rencontre alors qu'elle s'était perdue.
C'est à cet instant précis que j'ai compris que mis à part moi-même, personne ne me mettrait à l'épreuve. Bien au contraire.
Tana éditions, 2025, 19 x 25 cm, 160 pages.
Sur ce chemin des 88 temples, lire aussi ma chronique sur Comme un feuille de thé à Shikoku et d'autres livres sur le Japon.
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