Le premier livre publié sur papier par la maison d'édition Rue des Promenades, fondée en 2009, est également le premier livre de Anna Dubosc : Spéracurel, un recueil de nouvelles autobiographiques.
Spéracurel, ce titre étrange est la déformation du mot "spectaculaire" par sa mère japonaise, aussi fantasque dans ses comportements que dans sa façon d'accommoder le français.
Le premier texte, Premier jour, est drôle et pathétique à la fois. C'est le récit d'une première journée de travail dans un snack où l'autrice doit confectionner des sandwiches et des crêpes et n'a vraiment pas la tête à cet emploi.
Au fil des nouvelles, on entre dans l'intimité d'Anna Dubosc, en fonction des quelques pièces du puzzle en désordre : on fait connaissance avec ses amis,
ses amoureux,
sa famille : sa mère, sa fille, sa sœur jumelle, son père, sa tante... On la suit à Paris, à Tokyo, à Berlin...
Le style est simple, le vocabulaire actuel, pour décrire des scènes visuelles apparemment banales, saisies avec une grande sensibilité, jusqu'à ce qu'un détail insolite jaillisse, angoissant ou léger.
Éditions Rue des Promenades, 2010, 124 pages.
Autres chroniques sur les livres d'Anna Dubosc :
- Bruit dedans
- Koumiko
- Nuit synthétique
- Plus vivant que la vie
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