mardi 28 août 2018

Cléa de 5 à 7

Nuit synthétique d'Anna Dubosc est la trajectoire chaotique de Cléa d'un amant à l'autre : Oscar, puis Julien, puis François, et Oscar à nouveau mais sans conviction.
Aimantée dans l'instant par son désir et celui des autres, qui vont et qui viennent, elle passe de l'un à l'autre sans pouvoir se raisonner, emportée par ses impulsions, malgré les impasses glauques, empêtrée dans ses contradictions et son insatisfaction permanente, entre fausse légèreté et dégoût, attachement et répulsion, malaise, petits mensonges et vérité violente.
Au moment de raccrocher, je lui dis que je l'aime. Ça me rassure, même si c'est un leurre. Il faut la paix en toile de fond, ne serait-ce que pour la déchirer.

Et en effet, ça déchire.
Le style d'Anna Dubosc, comme dans ses précédents livres*, est direct, taillé avec des mots simples et crus, vrais, comme directement sortis de l'esprit ou de la bouche de ses personnages.
Un roman sidérant, hypnotique, lu d'une traite.

Éditions Rue des Promenades, 2018, 176 pages.

Autres chroniques sur les livres d'Anna Dubosc :

- Bruit dedans
- Spéracurel
- Koumiko.

 

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