On connait aussi son talent pour le maniement des mots et les histoires qui ne se révèlent pas immédiatement*.
Le tout donne Notes sur les noms de la nature, où l'auteur réinvente le haïku, ce très bref poème japonais capable en quelques mots de raconter une histoire, une atmosphère, de peindre un tableau, de vous faire entrer dans son paysage.
Ce petit recueil à la fois érudit et naïf, comique et poétique, est instructif pour qui veut comprendre.
Forêt de bouleaux par Florence Lelièvre |
Prenons un exemple :
Je ramasse le polypore en touffeTel que, le poème est aussi plaisant qu'intriguant et ne révèle tout son charme que lorsqu'on sait enfin ce qui se trame derrière ces noms étranges.
Murielle cuisine la poule des bois
Aymon déguste le maï-také.
Lorsque vous aurez trouvé (hors de question de vous dérouler l'explication de texte), vous aurez également le plaisir de contempler une curiosité de la nature : entre bouquet de fleurs et champignon.
Qu'est-ce que la poésie, sinon un regard porté sur le monde, un choix de mots qui en disent plus long qu'eux-mêmes ?
Le recueil est superbement illustré par Florence Lelièvre.
Éditions des Grands Champs, 2017, 40 pages.
Créées en 2011 par Julia
Curiel et Stéfani de Loppinot, les éditions des Grands Champs publient des textes littéraires portant une attention particulière aux choses de la nature (et aux illustrations) : un petit mais splendide catalogue à découvrir.
* Sur le même auteur, lire aussi mes chroniques sur ses romans parus chez Quidam et Louise Bottu :
- Élise et Lise ;
- Pas Liev ;
- Liquide ;
- Vie des hauts plateaux
- Biotope et anatomie de l'homme domestique
- Les Singes rouges.
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