Le Dit du vivant de Denis Drummond est une épopée de science-fiction qui questionne le passé et le mystère de l'humanité.
Suite à un tremblement de terre au Japon, une sépulture ancienne est découverte. Au fil des recherches archéologiques, les avancées scientifiques seront remises en cause et provoqueront des polémiques dans le monde, au-delà de la science, de la politique et des religions. En effet, la datation de la découverte remonte bien avant l’apparition connue jusqu'alors des humains sur Terre.
L'auteur croise et assemble différentes pièces : des récits, des journaux, des articles de presse, des correspondances...
Justement, de nombreuses correspondances s'imbriquent dans ce roman et tissent des liens comme une immense toile sur le globe, de l'Amérique Latine au Japon, de l'Australie, à la Grèce, sur les terres des civilisations anciennes.
L'histoire du vivant croise celui de la mort, de la transformation et de la résurrection : le deuil d'une chercheuse, le deuil d'un village engloutit par un séisme qui révèle une autre vie antérieure, une autre civilisation perdue. Un bol cassé retrouve une autre vie grâce à la technique japonaise du kintsugi qui consiste à réparer et sublimer les pièces avec une laque et de la poudre d'or. Un enfant autiste guérit de ses angoisses par sa proximité et sa compréhension des animaux et des signes.
Un peintre renouvelle l'art de l'estampe. À sa mort, son atelier devient un musée et, à proximité, un autre musée est prévu sur le site des fouilles de la sépulture. Il est également question d'une écriture ancienne déchiffrée et poétisée, une écriture dans l'écriture de ce récit.
Tout le cycle et le mystère de la vie et de la mort est traversé, de l'intime au collectif.
Et si nous n'étions sûrs de rien ?
Le Cherche Midi, 2021, 298 pages.
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