L'occasion de se replonger dans cet essai et dans l'œuvre de cette philosophe.
Comme dans la plupart de ses livres, l'imaginaire et le sacré se mêlent dans une quête spirituelle. L'interrogation de départ est ce paradoxe : Partir c'est mourir un peu.
Comment peut-on mourir un peu ? Pourquoi un peu, alors que, comme en amour, ce serait plutôt tout ou rien ?
Pourquoi le mal et la souffrance et pourquoi le silence de Dieu ? Dieu est-il mort un peu, passionnément ou pas du tout ?
Partir c'est mourir un peu, beaucoup, passionnément, à la folie — pas du tout. La partance est mourance, la mourance est mouvance et nouvelle naissance — selon les pas dans les traces desquels on aventure ses propres pas. Car on n'invente jamais de chemins radicalement neufs, inédits ; d'autres toujours nous ont précédés, ont déjà défriché les broussailles, exploré telle ou telle contrée mentale, telle ou telle piste spirituelle, établi des topographies de l'inconnu, proposé des interprétations.Sylvie Germain marche dans les pas des autres mais trace son propre cheminement, poétique.
Éditions Desclée de Brouwer poche, 2017, 176 pages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire