Après la mélancolie du début, suite à un deuil, elle retrouve un sens à sa vie solitaire, au fur et à mesure qu'elle prend ses marques à la campagne — elle qui pensait ne pouvoir vivre qu'à Tokyo —, approfondit ses relations avec les habitants des environs, comme Kayoko l'apicultrice ou Yasuko qui vient soigner son asthme loin de la ville.
La narratrice s'émerveille ou s'effraie de ses découvertes aux alentours : crabes, tortues, huîtres, lucioles, champignons, pousses de bambou, camélias...
La chronique de son séjour est ponctuée de réflexions personnelles, d'une visite de sa mère combative, d'une hilarante soirée arrosée chez des voisins, d'une délicieuse baignade sur une plage déserte ou d'un étrange fait divers morbide qui finit par s'éclaircir.
Forcément, elle évoque Thoreau et sa vie plus proche de la nature, plus simple, au fil des 24 saisons — selon le découpage d'un ancien calendrier qui suit l'évolution de la nature, à la façon d'un almanach de Rustica.
Premier givre. C'est la saison où Sapporo connaît la première chute de neige. On sent la venue de l'hiver. Le moment est favorable pour planter les bulbes qui fleuriront au printemps. Planter les fraisiers. Ramasser les patates douces...
Un petit bémol à ce récit poétique de nature writing à la japonaise : les termes japonais ne sont pas forcément traduits, ce qui donne un côté authentique, certes, mais oblige à interroger Internet.
Éditions Philippe Picquier, traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu, 2018, 240 pages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire