Ce dernier erre de bar en bar et boit des cafés crèmes au lieu d'aller dormir.
Il croise alors le chemin d'une foule de personnes : une vieille au regard vitreux, un serveur immobile, des gens qui grognent, d'autres qui rotent ou qui soupirent, un type avec son chien (et beaucoup d'animaux aussi), un chat, une mouche, des fourmis... et même une cravate à fleurs !
Que se passe-t-il dans ce monde qui ne tourne pas rond ?
Et qui est ce narrateur omnipotent doué de clairvoyance pour lire si aisément dans le cœur et l'esprit de Frédéric et nous raconter à quoi il pense et à quoi il ne pense pas ?
Ce sont les changements qui nous font voir la différence, pensa-t-il. Quand la même chose se poursuit sans changements, nous ne remarquons rien. Car rien ne mérite alors qu'on le remarque. Ou peut-être que si ? Il ne sut quoi répondre et cela ne lui importa pas. Ou cela lui importa, mais il préféra faire comme si cela ne lui importait pas. Ça lui semblait une preuve de discernement et le discernement était quelque chose qui importait pour lui. Le discernement nous guide, pensa-t-il. Il nous mène à bon port, même quand souffle une tempête.Un univers rocambolesque qui n'est pas sans rappeler, chez le même éditeur, Clonck et ses dysfonctionnements de Pierre Barrault ou, dans un autre monde virtuel, Vie des hauts plateaux de Philippe Annocque.
Éditions Louise Bottu, 2018, 120 pages.
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