lundi 2 décembre 2019

Où il y a des gênes, il y a du plaisir

Lire Élise Thiébaut est toujours un plaisir car cette journaliste féministe est drôle et efficace, quel que soit le sujet.
Elle a même la délicatesse de nous prévenir des passages un peu ardus, notamment sur la génétique, mais elle sait de toute façon rendre toute information parfaitement digeste.
Après son essai sur le tabou des règles, Ceci est mon sang, elle s'attaque à l'identité, donc à l'identité nationale, donc au racisme, mais aussi à la génétique et à la généalogie, donc au patriarcat, dans un essai original : Mes ancêtres les Gauloises - Une autobiographie de la France.
C'est en effet une autobiographie car elle part de son histoire personnelle — elle qui semble être la représentante typique de la Française pure souche — et de celle de sa famille (surtout de sa lignée de femmes), pour parler de l'histoire de la France.
C'est donc un essai original car Élise Thiébaut interroge son identité française en tenant compte de la place des femmes, mais aussi des conséquences que la colonisation ou l'esclavage ont eu sur son ascendance et sur ses privilèges. 
C'est l'occasion de décortiquer le racisme dans tous les sens, et d'en dénoncer les croyances et les caricatures.
Mais où il y a des gênes, il y a du plaisir.

Éditions La Découverte, collections Cahiers libres, 2019, 270 pages.

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