Quand le journaliste français Jérémy Audouard s'est installé en Belgique en 2008, il a été surpris par certaines attitudes des habitants de ce royaume : les Wallons et les Flamands cohabitent cahin-caha alors que tout semble les opposer. Il a ensuite arpenté le pays de long en large et a réalisé des centaines de reportages.
Dans cet ouvrage, soit une vingtaine d'entretiens, reportages, portraits, il nous donne un petit aperçu "des liens invisibles et une identité discrète que les Belges eux-mêmes ne semblent pas mesurer" — il est fort à parier qu'ils ne croient même pas à une quelconque identité belge.
Si les Belges semblent à un tournant de leur histoire, que leur reste-t-il en commun ? Bruxelles, autrefois flamande et aujourd'hui bilingue, est-elle une capitale neutre ou l'épicentre des tensions ?
Les Belges sont-ils toujours surréalistes ? Un chapitre passionnant avec un portrait de Jean Libon, créateur de l'émission Strip-tease et co-réalisateur du documentaire Ni juge, ni soumise ; un entretien avec le dessinateur Philippe Geluck et un reportage dans les coulisses des humoristes à succès.
Enfin, le dernier chapitre, également passionnant, prend pour exemple quelques-uns de ces Belges qui rayonnent et inspirent bien au-delà de leurs frontières : l'entrepreneur de la brasserie Brussels Beer Project, l'astrophysicien Michaël Gillon, le philosophe Philippe Van Parijs (avec "le compromis à la belge") et l'initiatrice des marches pour le climat Adélaïde Charlier.
Nous aimions les Belges, surréalistes ou pas, désormais nous nous passionnons pour eux !
Ateliers Henry Dougier, Collection Lignes de vie d'un peuple, 2019, 150 pages.
Lire aussi mes chroniques sur d'autres ouvrages de cette belle collection :
- Marseillais de Patrick Coulomb et François Thomazeau ;
- Japonais de Raphaël Languillon-Aussel.
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