© Nadine Giblin |
En deux ou trois pages maximum, l'auteur brosse avec son acuité habituelle l'essentiel et les petits détails de gestes presque anodins. Il fallait avoir l'œil pour isoler, remarquer et décrire les attitudes du tireur et du pointeur à la pétanque, ceux du lanceur de ricochets, de l'automobiliste qui manœuvre avec la paume, du conducteur de caddie en magasin...
On rit franchement pendant ou au moment de la chute des "instantanés littéraires", comme dans Orgasme en public où l'auteur se moque de ces personnages qui essaient de nous embobiner théâtralement.
On sourit comme Mona Lisa, alors que l'auteur attire notre regard sur les mains du modèle...
Une cinquantaine de petits chapitres gouleyants que Philippe Delerm nous verrait peut-être bien siroter avec Un verre à la main.
Éditions du Seuil, 2019, 120 pages.
D'autres chroniques sur les livres de Philippe Delerm :
- Et vous avez eu beau temps ? La perfidie ordinaire des petites phrases ;
- Journal d'un homme heureux ;
- Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long ;
- Elle marchait sur un fil ;
- Les eaux troubles du mojito et autres belles raisons d'habiter la terre ;
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire