Après la vague # MeToo, et plus récemment des témoignages comme ceux de Vanessa Springora (lire ma chronique) ou Camille Kouchner, les souvenirs enfuis refont surface et la parole (ou le dessin) se libèrent.
C'est l'occasion pour une soixante d'artistes de s'interroger sur le sujet, chacune à sa façon et dans son style de dessin, et de relater des incidents ou agressions. Et surtout comment elles ont trouvé la force de faire face.
Comme le dit Diane Noomin dans sa préface : "Ces artistes ne se présentent pas en victimes, mais plutôt comme passeuses de vérité, et dévoilent au grand jour les vilains secrets de leurs agresseurs."
Elle dit également : "Parmi toutes les femmes que j'ai contactées, une seule m'a dit qu'elle n'avait jamais vécu une telle expérience. Pour certaines, les événements étaient encore trop récents pour qu'elles réussissent à témoigner. Mais la plupart étaient impatientes d'apporter leur pierre à l'édifice."
Et l'édifice est monumental. Autant dire que les histoires foisonnent, diverses, variées, comme omniprésentes dans la vie des femmes.
Massot éditions, 2020, 250 pages.
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